La Télé des Chinois d'Europe
  • 29/04/2020
中国采取的是积极外交而非进攻外交 ——卢沙野大使接受法国《言论报》专访
   2020年4月28日,法国主流媒体《言论报》刊登对驻法国大使卢沙野的专访。卢大使围绕中国抗疫及国际合作、中法关系、中国外交等介绍情况,阐述观点。采访实录如下:

   记者:新冠肺炎疫情危机似乎没有促进各方走近,反而加剧了国际分裂,您怎么看?
   卢大使:这要看怎么来看待这个问题。在我看来,在这场抗击疫情的斗争中,世界上有很多团结的信号。比如说,中国向140多个国家和国际组织提供了医疗物资和设备的援助,与150多个国家分享了抗疫经验,当然也包括法国,这都涉及国际团结。当然确实也存在着分裂,甚至是冲突,尤其是中国和西方国家之间,但这并不是中国挑起的,主要因为西方国家以各种借口指责中国。
   回顾去年底至今新冠肺炎疫情4个月来的发展历程,我们可以分成三个阶段。第一阶段是中国陷入疫情危机,中国全力投入到这场前所未有的抗疫斗争中,于1月23日封锁了武汉。在这个时期,尽管西方媒体攻击中国的政治制度不能很好地应对疫情,疫情可能会成为中国的“切尔诺贝利”事件,中国政府在疫情之后甚至要倒台--这些都是西方媒体当时的主要论调--但此时没有人指责中国不透明、隐瞒疫情、延误抗疫。没有人,甚至西方国家领导人也没有指责。比如美国总统特朗普,1-2月间,他先后15次赞扬中国的抗疫行动,称赞中国政府反应快速,采取了严格、全面的措施来控制疫情,美国与中国就防疫开展了很好的合作。事实上,中国政府去年12月30日就首次公布了有关病例信息,第一时间通报了世界卫生组织,世卫组织则告知了全球各国。今天早上,我看到一份报道,法国卫生总局局长萨洛蒙昨天在国民议会表示,法国卫生部早在1月10日就向各大区通报了疫情情况。也就是说,法国从一开始就是知情的。
   第二阶段是从2月底到3月中旬,美国和欧洲的疫情大爆发,感染和死亡病例数迅速攀升。西方媒体的报道重点开始转向本国,它们没有过多的精力去关注中国发生的事情,这是一段短暂的平静期。
   第三阶段是3月中旬以来,西方媒体各种针对中国的指责铺天盖地而来,如延误论、欺骗论、隐瞒论、不透明论等。
   这说明什么?这说明西方媒体的对华指责是随着疫情的发展而不断翻新的。我可以肯定的是,如果西方国家很好地控制住了疫情,西方媒体对中国的态度可能不像现在这样。尽管西方对中国的所有指责都不明确、不现实、毫无根据,中国政府仍对此高度重视,多次进行了认真澄清。
   记者:您刚才提到第一阶段和第三阶段之间出现了平静期,如何解释这一情况?为什么在第一阶段西方称赞中国的行动、信息透明以及发现和分享病毒基因组序列等,但很快又指责中国缺乏透明,甚至还有一些阴谋论?您认为这一态度转变的原因是什么?
   卢大使:在第一阶段,称赞中国政府的是西方国家政府,西方媒体始终对中国持批评态度。这说明西方国家政府收到了中方关于疫情的通报,在这一阶段表现客观。我不知道为什么它们现在出尔反尔,换说法了。这需要西方国家政府来解释。
   记者:您如何评价疫情中的法中关系?您认为法方是否正确地看待中方应对疫情举措?
   卢大使:中法双边关系总体上非常好,法国是中国的全面战略合作伙伴。疫情爆发以来,两国元首先后三次通话,并互致信件,两国外长通话次数就更多了。两国领导人就疫情防控保持着密切沟通,马克龙总统和勒德里昂外长均高度评价中国的抗疫举措和两国的团结互助精神。正如您所知,当中国发生严重疫情时,法国政府向中方提供了援助物资。当法国面对疫情的严重冲击时,中国政府也给予法方物质和精神支持。这些都是两国在共同抗击疫情中守望相助的例证。
   问题主要在一些媒体。因为我发现尽管我希望法国媒体是独立的,但事实上它们在疫情期间的表现并不独立,它们总是跟风美国媒体。这是一个很奇怪的现象。在我印象中,法国媒体是独立的,但这次法媒却紧跟美国。每当美国抛出一个针对中国的指责后,法媒肯定会在一、两天后报道,跟着起哄,大肆炒作针对中国的谎言和谣言。
   它们的所作所为不利于两国民众的相互了解,因为法国民众无法获取关于中国的真实客观的信息。我并不是说法媒的涉华报道全是谎言,但其中的大部分都是失实的。法国媒体的驻华记者总是只看到中国的阴暗面,而这不代表中国的主流。这是众所周知的道理。比方说,在法国抗击疫情过程中,法媒总会报道一些积极向上、鼓舞人心的消息,能够提振士气,显示团结一致。而法媒驻华记者涉华报道却正相反。这就给法国民众造成一种印象,认为中国是一个很坏的国家,在中国发生的一切都是不人道的、没有人权和自由。如果中国真像这些驻华记者描绘的那样,中国今天的情况会截然不同,不是吗?我认为媒体应该在增进两国交流和民众相互了解方面发挥积极作用。
   记者:有一个问题甚至法国政府层面也持保留态度,那就是法国、欧洲在中国疫情最严重时提供了帮助,中国也向欧洲提供了援助,但是不少欧洲人批评中国对自己的援助大量宣传,而要求欧洲低调宣传欧方援助。对此您怎么回应?
   卢大使:事实上,中国并没有刻意宣传对欧洲的援助。中国对欧洲的援助可能超过欧洲对中国的援助。这并非夸大其词。中国并未刻意宣传,但因为中国援助量大,而媒体进行了报道,所以大家都知道了。比方说,如果一批中国政府援助法国政府的物资抵达巴黎,媒体就会报道,不是吗?这很正常。由于这类援助越来越多,所以报道也越来越多。
   我看到有人批评中方在援助物资包装上贴标语,这不是我们的创意。在法国政府援助中国政府的抗疫物资上,法国外交部就贴了标语,是一首中国古诗。在我看来,这展现团结互助。同样的,中方也想通过贴标语表达对法国人民的支持。这不是宣传,是为了展现团结。至于所谓“口罩外交”或“宣传外交”,这不是我们说的,而是一些媒体说的。它们觉得有这种印象。为什么它们会有这种印象?可能因为它们感觉中国的影响力在提升或扩大。这是客观现象,不是吗?采访开头时我提到过自欧洲、美国爆发疫情以来,中国已向140多个国家提供了援助。这些援助规模很大。即使中国想隐藏这些行为也不可能。
   记者:是的,完全正确。近日,很多国家,特别是西方国家--当我说很多国家时,我想的主要是西方国家--要求中国政府更加透明。刚才,您提到法中关系非常好,但法国政府也要求中国更透明。比如,上周马克龙总统在接受《金融时报》采访时言下之意是中国还是隐瞒了很多事情。您对此如何回应?
   卢大使:西方国家始终以透明论找借口。关于马克龙总统的有关言论,我上周已经表达了看法。我不认为他是想指责中国,他的确说“不了解中国发生的所有事情,应该由中国政府来说”,但这句话要结合上下文语境看。事实上,近期西方媒体开始将西方的自由民主体制和中国体制进行对比,它们给中国的政治体制贴上了专制、独裁的标签。我认为马克龙总统是有意避开这种论战,他说“不应将不同政治体制进行对比,虽然中国人做得很好,法国人和欧洲人可以做得一样好”。我认为这很正常。因为政治体制不同,我们不可能知道在对方国家发生的一切,正如中国也不知道在法国发生的一切。这是我的感受。我认为不应该曲解马克龙总统的言论。
   记者:一些人批评自疫情开始,特别是疫情在中国境外扩散后,中国外交更具“进攻性”,甚至“侵略性”。您认为这种评价对吗?还是不符合事实?您对此想说什么?
   卢大使:更确切说是一种积极外交。中国人从不具有进攻性。可能外界感受到中国外交官越来越多地回应西方媒体。我认为这是正常的。正如我刚才所说,西方媒体越来越密集攻击中国,而且这些攻击毫无依据。如果任由这些抹黑和攻击在西方舆论界扩散,非常不利于西方民众理解和了解中国。这是为什么中国在欧洲的外交官,当然也包括中国驻法国使馆,认为有必要予以回应,向公众介绍中国真相,澄清西方媒体对中国的抹黑。因为过去中国从不回应西方媒体攻击,这次媒体发现中国居然反击了,感到震惊,所以认为中国外交更具“进攻性”,甚至“侵略性”。也许这是他们的感受。说实话,中国驻欧洲使馆作出的回应为欧洲舆论界提供了另一种声音,民众可以自行判断什么是真什么是假。如果对中国、对中国现状只有一种声音,这不利于欧洲民众真正了解中国。
   记者:完全赞同您的解释。正如您刚才所说,过去西方批评中国十分常见,多年来对中国当局贴了“专制”的标签,但中国外交、中国驻外大使和外交官很少象现在这样回应。现在进入了另一个时期,不应仍原地踏步。那么中国外交突然改变的动因是什么?
   卢大使:我们发现应该注意形象。在中国传统文化里,中国人总是说,做好自己的事,甭管别人怎么说。但当今世界这样行不通。即使你在各个方面做得再好,架不住别人泼脏水,把你所做的破坏殆尽。在世界上,中国就是个很好的例子。即使中国经过几十年艰苦奋斗,成为世界第二大经济体,几亿人口脱贫,但由于西方媒体的诬蔑抹黑,中国在西方国家的形象总是很坏,是不是?西方总是抨击中国“专制”、“独裁”、没有人权、没有自由。但如果中国人民不享受人权和自由,中国怎么可能发展得如此好?比大多数实行西式自由民主制度的国家都要好得多?这是实情。这说明西方媒体的叙事不符合中国的现实。西方媒体描绘的中国形象和中国实际形象完全相反。这个现象很严重。因此我们加强了同外国的沟通。但为什么是中国外交官冲在前面?说实话,中国媒体在国际上,尤其在西方国家,比西方媒体弱太多了。他们没有话语权。如果中国媒体与西方媒体一样强大,中国外交官就不必冲在前面对外沟通。中国外交官所做的是维护中国形象,维护中国国家利益。
   记者:这么说来应该加强中国媒体的工作。几天前,法国外长勒德里昂在接受采访时表示,疫情后世界可能比之前更糟。您是否同意他这种悲观看法?如何避免这一情况发生?中国将如何为这个脆弱的世界带来一些和谐?
   卢大使:中国人比较乐观。当然,疫情后的世界肯定与疫情前不同了。这取决于我们怎么做。我们应该努力使疫情后的世界变得比之前更好。我认为需要世界各国团结一致,而不是象现在这样的攻击和冲突。您知道中国倡导建立人类命运共同体。这不是一句口号,是我们的理念和期望。因为我们认为这是使世界变得更美好的唯一途径。在这个理念里,我们倡导团结合作、相互尊重,当然还有绿色发展、共享发展和多边主义。这些是对人类和全世界都很宝贵的价值,是普世价值。法国对其中大部分也是赞同的。但我认为不是所有国家都愿意如此行事。有些国家固守冷战思维,担心失去权力、失去霸权,怀疑中国想取代它的世界霸权。说实话,中国对此不感兴趣。我们所做的并不是寻求霸权,而是推动国际合作。比如“一带一路”倡议是为了促进共同发展,为缺乏资源、手段的发展中国家提供资金,发展基础设施,创造就业。中国提出这个倡议,也希望欧洲发达国家一起参与。一起做会更有效。我认为这场疫情带来的教训是,应该推动绿色、可持续发展,推动国际合作,坚持多边主义。
   记者:最后一个问题。您刚才提到法国赞同中国坚持的大部分主张。中法有个共同努力的领域,可能就是非洲。非洲正逐渐受到疫情侵袭,而这个大陆比世界其它地方都更脆弱。疫情会使非洲对华债务问题变得更困难,因为非洲国家经济脆弱,债务负担重,同时还要抗击疫情。中国、法国或者欧洲应如何共同努力,为非洲发展提供新的解决办法?
   卢大使:正如您所知,非洲是中国的好朋友和战略伙伴。您应该很了解中非关系。中国在刚控制住疫情后,就开始帮助非洲防控和抗击疫情。截至目前,我们已经向所有与中国建交的非洲国家提供了医疗物资援助,并派出了5支医疗队,帮助他们强化医疗卫生体系,提升抗击疫情的能力。中国的医疗专家、传染病学家也与他们的非洲同行分享了经验。您可能记得,2014-2015年间,中国在帮助非洲抗击埃博拉疫情方面做了很多工作,我们在塞拉利昂和利比里亚分别建设了实验室。这次也一样,中国第一时间向非洲伸出了援手。
   非洲债务问题也很重要。这个问题已有几十年的历史了,并非今天才出现,可以上溯到非洲国家独立初期,上世纪80年代时开始变得突出。自2000年中非合作论坛建立以来,我们就开始减免非洲对华债务。中非合作论坛每三年召开一次部长级会议,每次部长级会议上,中国政府都会出台减债措施。此外,中国在非洲大量投资,特别是在基础设施建设领域,这些基础设施改善了非洲的投资环境,是可以营利的,有利于非洲国家偿还债务。即使非洲国家无力还债,中国也从不逼债,而是通过双边协商达成债务安排。
   根据西方智库的研究数据,中国并不是非洲的主要债权国,中国大约占非洲债务的10%左右,有些国家高一些,有些国家低一些。非洲的主要借贷方是发达国家、多边金融机构和私营银行,基本上是非洲通过国际金融市场借贷的。近日,G20财长会做出了暂缓非洲国家债务偿付的决定,马克龙总统也提出了减免非洲债务的倡议,我觉得非常好,我们确实应该减轻非洲的债务负担。不过我认为当务之急是帮助非洲国家强化医疗卫生体系,帮助它们更好地应对可能出现的疫情大爆发。虽然非洲的确诊病例目前并不多,但并不意味着未来不多,我们应该保持警惕,做好准备。
   记者:非常感谢您接受采访。
   卢大使:谢谢,我们这次谈话非常好。
中国驻法国大使馆

Interview accordée par 

l’Ambassadeur Lu Shaye à L’Opinion

Le 24 avril, l’Ambassadeur de Chine en France Lu Shaye a accordé une interview exclusive à L’Opinion. Voici l’intégralité de l’interview :

Q : Au lieu d’être un facteur de rapprochement, cette crise sanitaire semble exacerber plutôt les divisions internationales. Quel est votre sentiment à cet égard ? 

R : Pour répondre à cette question, il faut voir comment on considère ce problème. Par exemple, d’après moi, pendant la lutte contre cette pandémie, il y a beaucoup de phénomènes ou de signes de solidarité dans le monde. Par exemple, la Chine a fourni des aides à plus de 140 pays et organisations internationales, en fournitures et équipements médicaux. Et la Chine a partagé ses expériences de prévention et de contrôle de Covid-19 avec plus de 150 pays, y compris la France. C’est une solidarité de la communauté internationale, n’est-ce pas ? Mais bien sûr, il existe aussi des divisions et même des confrontations, surtout entre des pays occidentaux et la Chine. Mais cela n’a pas été déclenché par la Chine, c’est plutôt par des pays occidentaux qui accusent la Chine avec toutes sortes de prétextes. 

Je remarque un phénomène : Dans tout le parcours de cette épidémie qui a commencé depuis la fin du décembre dernier jusqu’à aujourd’hui, ça fait déjà près de quatre mois. On peut diviser ce parcours en trois étapes. Première étape, c’était la Chine qui s’enfonce dans la crise de l’épidémie. La Chine s’est investie parfaitement ou complètement dans la lutte de cette épidémie inouïe, au point que nous avons fermé la ville de Wuhan le 23 janvier. Et pendant cette période, on peut dire que les médias occidentaux, même s’ils critiquent toujours la Chine et disent que le système politique de la Chine ne sera pas capable de faire face à ce fléau, et que peut-être il se passera un autre incident ou une autre affaire “Tchernobyl” en Chine, et qu’après cette épidémie, le pouvoir chinois ne pourrait pas tenir - ce sont des allégations des médias occidentaux à cette époque-là - mais à ce temps-là, j’ai remarqué que personne n’accuse la Chine de ne pas être transparent, de faire la dissimulation, ou d’être en retard à réagir. Personne. Et même des dirigeants occidentaux. Par exemple, le Président Donald Trump, au mois de janvier et février, a fait des louanges à quinze reprises de la Chine, il a apprécié beaucoup le fait que le gouvernement chinois réagit très rapidement, prenait des mesures très strictes et très complètes pour contenir cette épidémie. Et il a dit que les Américains ont fait une très bonne collaboration avec la Chine à cet égard. Et d’ailleurs, les faits étaient que la Chine a annoncé pour la première fois publiquement le 30 décembre dernier, et elle a fait savoir à l’OMS aussitôt. Et L’OMS, tout de suite, a communiqué à tous les pays du monde. Et ce matin, j’ai vu un reportage : le Directeur général de la Santé français, Monsieur Salomon a dit hier aux parlementaires que le Ministère des Solidarités et de la Santé a fait parvenir la communication aux différentes régions de la France le 10 janvier. Donc, cela veut dire que la France était informée dès le premier temps.

La deuxième étape, c’était à partir de la fin de février à la mi-mars. Les pays américains et européens sont tombés dans le fléau de l’épidémie. Les cas contaminés et les cas de décès augmentent très vite. Les médias occidentaux mettent leur accent dans les reportages sur leurs propres pays. Ils n’ont pas beaucoup d’énergie à reporter ce qui s’est passé en Chine. Donc dans les médias occidentaux, c’était une période, même très courte, calme.

Mais après, à partir de la mi-mars, toutes sortes d’accusations affluent vers la Chine, de la part des médias occidentaux. Toutes sortes d’allégations : le retard de réagir, le mensonge, la dissimulation, la non-transparence...

Cela veut dire quoi ? Cela veut dire que les accusations des médias occidentaux se font au fur et à mesure du développement de la situation de l’épidémie. Je peux être sûr que si les pays occidentaux ont réussi à endiguer cette épidémie, peut-être les accusations des médias occidentaux vis-à-vis de la Chine ne seraient pas comme cela. Mais vous savez, sur toutes ces accusations occidentales, le gouvernement chinois les a pris au sérieux, et on a fait à maintes reprises des éclaircissements sur toutes ces accusations, même si elles ne sont pas très précises, pas très réalistes, pas bien fondées et pas bien basées, on répond sérieusement à ces accusations. 

Q : Mais comment vous expliquez le fait qu’il y a une espèce de pause dont vous avez parlé tout à l’heure, entre la première phase et la troisième phase ? Comment expliquez-vous qu’on soit passé brutalement d’un moment où on a salué finalement le travail de la Chine, sa transparence, le fait qu’elle a tout de suite développée et mis sur le marché le génome du virus, etc., à des allégations, à des critiques, au manque de transparence, même parfois à des théories du complot. Qu’est-ce qui a motivé, selon vous, ce changement d’attitude ? 

R : Alors pour la première étape, ceux qui apprécient le gouvernement chinois, ce sont des gouvernements occidentaux, mais les médias accusent toujours, critiquent toujours. Cela veut dire que les gouvernements occidentaux ont reçu les communications et les informations de la part de la Chine. Donc, je pense que à ce temps-là, ils étaient quand même objectifs. Et maintenant, je ne sais pas pourquoi ils changent leurs mots, ils reviennent sur leurs mots. C’est aux gouvernements occidentaux de le dire.

Q : Comment analysez-vous la relation franco-chinoise au regard de cette crise ? Estimez-vous que Paris a fait preuve de justesse dans sa façon d’observer la gestion de la crise en Chine ? 

R : Généralement dit, les relations bilatérales sino-françaises sont excellentes. Vous savez, la France est notre partenaire global stratégique. Depuis l’épidémie, les deux Chefs d’État ont eu trois fois de conversations téléphoniques et ils ont aussi échangé des lettres. Et les deux Ministres des Affaires étrangères ont eu encore plus de conversations téléphoniques. Les dirigeants de nos deux pays restent en contact permanent sur la gestion de cette épidémie. Le président Emmanuel Macron, le Ministre Jean-Yves Le Drian, tous les deux ont hautement apprécié la façon dont le gouvernement chinois gère l’épidémie, et ils ont apprécié aussi la solidarité dont les deux parties font preuve. Vous connaissez bien, pendant que la Chine s’est enfoncée dans l’épidémie, la France, le gouvernement français nous ont fourni des aides matérielles. Et après, quand la France fait face à la lourde épidémie, la Chine aussi, le gouvernement chinois a fourni des aides matérielles et spirituelles. Ce sont des preuves de l’assistance mutuelle entre les deux parties. 

Le problème se trouve dans certains médias. Parce que je remarque que, les médias français, j’espérais qu’ils soient indépendants, mais en fait, pendant cette période de lutte contre l’épidémie, ils n’ont pas fait preuve d’indépendance. Ils suivent toujours les médias américains. C’est un phénomène très bizarre, parce que dans mon impression, les Français sont indépendants, les médias français sont indépendants. Mais cette fois-ci, ils suivent toujours de très près les Américains. Chaque fois, les Américains lancent une accusation, jette une allégation, les médias français les rapportent certainement un jour ou deux jours après, ils hurlent avec les loups, pour faire grand tapage autour des mensonges et des rumeurs sur la Chine. 

Leur approche n’est pas favorable à la connaissance et la compréhension mutuelle entre les deux peuples. Parce que le peuple français ne peut pas obtenir des informations authentiques et objectives. Je ne dis pas que les médias français disent toujours les mensonges sur la Chine, mais une grande partie de leurs reportages sur la Chine ne sont pas vrais. Leurs journalistes postés en Chine voient toujours des aspects sombres, mais ce n’est pas l’aspect dominant de la Chine. Tout le monde le connaît. Par exemple, en France, dans la lutte contre l’épidémie, les médias français rapportent toujours des choses positives et encourageantes, qui donnent de la force et du courage, qui manifestent la solidarité. Mais à l’inverse, les journalistes français postés en Chine rapportent toujours autre chose. Cela donne une impression aux populations françaises que la Chine est un pays très mauvais, tout se passe là-bas est contre l’humanité, manque de droits de l’homme, manque de liberté... Mais si la Chine était comme ce que décrivent les journalistes postés en Chine, la situation d’aujourd’hui là-bas ne serait pas comme ça, n’est-ce pas ? Je pense que les médias doivent jouer un rôle positif dans la communication entre les deux pays, dans la compréhension entre les deux peuples. 

Q : Il y a malgré tout une question qui avait suscité quelques réserves, y compris même au niveau du gouvernement français. Comme vous l’avez souligné, la France a apporté, et l’Europe a apporté une aide à la Chine au moment du pic de l’épidémie en Chine, et la Chine a fait de même. Mais on a reproché beaucoup en Europe, à la Chine, d’avoir fait beaucoup de publicités autour de l’aide qu’elle avait apporté aux Européens, qui était tout à fait une aide, mais en faisant beaucoup de publicité, alors que les Européens avaient été beaucoup plus discrets à la demande de la Chine dans la fourniture de cette aide. Qu’est-ce que vous répondez à ça ?

R : En fait, la Chine n’a pas fait expressément la publicité de notre aide vis-à-vis des pays européens. Ce que nous avons fourni est peut-être  plus nombreux qu’ont fait les pays européens. Pour la Chine, à vrai dire, ce n’est pas une exagération. La Chine n’a pas fait expressément la publicité, mais comme on a beaucoup fait, les médias font des reportages que tout le monde connaît. Le gouvernement chinois n’a pas l’intention de faire la publicité. Par exemple, s’il y a un lot de matériel arrive à Paris, offert par le gouvernement chinois au gouvernement français, les médias font le reportage, n’est-ce pas ? C’est très normal. Mais comme ce genre de gestes sont de plus en plus nombreux, les reportages en la matière sont de plus en plus nombreux. 

Et j’ai vu que certains accusent la Chine de coller toujours des slogans sur les lots de matériel, ce n’est pas notre création. Avant, sur les lots de dons des matériels du gouvernement français au gouvernement chinois, le Ministère des Affaires étrangères français a écrit aussi des slogans. Ils ont écrit des poésies chinoises là-dessus. D’après moi, c’est une expression de solidarité. Et vice versa, la Chine veut aussi exprimer notre solidarité vis-à-vis du peuple français. Ce n’est pas la publicité, c’est l’expression de la solidarité. Mais en ce qui concerne la soi-disant « diplomatie de masque » ou « la diplomatie de propagande », ce n’est pas nous qui le disons. C’est affirmé par des médias. Ils ont cette impression. Mais pourquoi ils ont cette impression ? Je pense que peut-être ils se sentent l’augmentation ou l’élargissement de l’influence de la Chine. Mais c’est un phénomène objectif, n’est-ce pas ? Bien sûr, tout à l’heure au début je vous ai dit que depuis le début de l’épidémie en Europe, en Amérique, la Chine a déjà fourni des assistances, des dons à plus de 140 pays. Oui, c’est une assistance et une aide de grande envergure. Même si la Chine veut cacher son geste et son acte, ce n’est pas possible.

Q : C’est vrai, tout à fait. Pour rester un petit peu dans cet état d’esprit, beaucoup de pays notamment occidentaux, -quand je parle de beaucoup de pays, je pense surtout aux Occidentaux - depuis quelques jours, utilisent un nouveau mot qui est la transparence. Ils demandent au gouvernement chinois d’être plus transparent. Tout à l’heure, vous avez évoqué la relation franco-chinoise en disant qu’elle était excellente. Mais la semaine dernière, par exemple, le Président Macron, dans une interview qu’il a donnée au Financial Times, a laissé entendre que la Chine avait quand même caché beaucoup de choses. Donc cette idée aussi de transparence existe comme demande de la part du gouvernement français. Qu’est-ce que vous répondez à ça ?

R : La transparence est toujours une excuse pour les pays occidentaux. En ce qui concerne les propos du Président Emmanuel Macron, j’ai déjà exprimé mon sentiment la semaine dernière. Je ne pense pas qu’il a une intention d’accuser la Chine. Mais en effet, il a dit qu’on ne sait pas tout ce qui se passe là-bas, c’est au gouvernement chinois de le dire. Mais il y a un contexte de ce propos. En effet, récemment, les médias occidentaux font une comparaison de systèmes, entre le système démocratique libéral de l’Occident et le système de la Chine. Ils collent une étiquette d’autoritarisme, de totalitarisme sur le système politique de la Chine. Je pense que le Président Emmanuel Macron veut éviter cette polémique. Il dit qu’il ne faut pas faire la comparaison entre les différents systèmes, même si les Chinois font très bien, mais nous, les Français et les Européens, nous pouvons faire aussi bien. Je pense que c’est très normal. Puisque les systèmes sont différents, on ne peut pas connaître tout ce qui se passe de l’autre côté. Comme les Chinois ne savent pas tout ce qui se passe en France. C’est mon impression. Je pense qu’il ne faut pas déformer, mal interpréter les discours du Président Emmanuel Macron. 

Q : Certains reprochent à la Chine d’avoir une diplomatie « offensive » voire « agressive » depuis le début de cette épidémie, notamment depuis qu’elle s’est répandue en dehors des frontières de la Chine. Qu’est-ce que vous répondez à cette qualification d’agressivité en termes de diplomatie ? Est-ce que vous avez le sentiment que c’est exact ? Et si ce n’est pas le cas, qu’est-ce que vous en dites ?

R : C’est plutôt une diplomatie active. Les Chinois ne sont jamais agressifs. Peut-être vous avez l’impression que récemment, les diplomates chinois ont fait de plus en plus de réponses et de réactions aux médias occidentaux. Je pense que c’est normal, comme je vous ai dit tout à l’heure, les médias occidentaux lancent des attaques de plus en plus nombreuses envers la Chine. Mais ce sont des attaques dénudées de tout fondement. Si on laisse ces attaques et ses dénigrements répandre dans l’opinion publique des pays occidentaux, c’est très mal pour que les populations occidentales comprennent bien la Chine, connaissent bien la Chine. C’est pourquoi je pense que les diplomates chinois en Europe, bien sûr y compris l’Ambassade de Chine en France, estiment qu’il est nécessaire de répondre, de présenter la vérité de la Chine à l’opinion publique. Et bien sûr, on doit répondre aux accusations de ces médias occidentaux. C’est pour éclaircir leur dénigrement. Et comme auparavant, la Chine ne répondait guère aux attaques des médias occidentaux, cette fois-ci ils s’avisent tout à coup que les Chinois répliquent, rétorquent. Cela les a surpris. Ils ont l’impression que les Chinois ne sont pas défensifs, qu’ils sont offensifs, qu’ils sont même agressifs. Peut-être c’est leur impression. Mais à vrai dire, les réponses et les réactions des ambassades chinoises en Europe donnent quand même une autre voix à l’opinion publique de l’Europe. Et les gens en Europe peuvent faire leurs propres évaluations. Qu’est-ce qui est vrai, qu’est ce qui est faux ? Ils ont leurs propres évaluations. S’il n’y a qu’une seule voie sur la Chine, sur la situation de la Chine, ce n’est pas favorable pour que les peuples des pays européens puissent bien connaître la Chine.

 

Q : Tout à fait d’accord avec vous sur cette explication. Et comment vous expliquez ce changement finalement qui s’est opéré assez brutalement ? Parce qu’effectivement, comme vous le disiez, auparavant les critiques sur la Chine, il y en a eu très souvent. Ça fait des années qu’on n’a plus qu’une étiquette sur le pouvoir chinois, en l’accusant d’être autoritaire, etc. Mais rarement la diplomatie, les ambassadeurs, les diplomates chinois, répondaient. Et là, aujourd’hui, on est entré dans une phase où effectivement, on sent que maintenant, c’est fini, il ne faut plus se laisser marcher sur les pieds. Qu’est-ce qui a motivé cette évolution dans votre diplomatie ? 

R : On s’aperçoit qu’il faut faire attention à l’image. Dans notre culture traditionnelle, les Chinois disent toujours : faites bien vos affaires, laissez les autres parler. Mais à l’époque actuelle, ça ne marche pas dans le monde. Même si on fait le mieux dans tous les aspects, si on verse de l’eau sale sur vous, ce que vous faites sera réduit à néant. Dans le monde la Chine est un bon exemple. Même si la Chine, avec des dizaines d’années d’efforts acharnés, est devenue deuxième plus grande économie du monde où des centaines de millions de Chinois sont sortis de la pauvreté, mais avec des propagandes de diffamations, des dénigrements des médias occidentaux sur la Chine, l’image de la Chine dans le monde occidental reste toujours très mauvaise. On accuse toujours la Chine d’être autoritaire, d’être totalitaire, de ne pas avoir de droits de l’homme, de ne pas avoir de liberté. Mais si le peuple chinois n’a pas de droits de l’homme, n’a pas de liberté, comment la Chine peut se développer si bien que ça ? Beaucoup mieux que la plupart des pays qui ont adopté un système démocratique libéral occidental. C’est une vérité. Cela veut dire que le récit des médias occidentaux est tout à fait contre la vérité de la Chine. L’image de la Chine décrite par ces médias occidentaux est tout à fait différente de l’image authentique de la Chine. On s’aperçoit de la gravité de ce phénomène. C’est pourquoi on a renforcé la communication avec l’extérieur, avec les pays étrangers. Mais pourquoi ce sont des diplomates qui montent au créneau ? A vrai dire, les médias chinois sont beaucoup plus faibles que les médias occidentaux dans le monde, surtout dans le monde occidental. Ils n’ont pas leur voix. Si les médias chinois sont aussi puissants que les médias occidentaux, ce ne sera pas la peine pour les diplomates chinois de monter au créneau pour faire la communication. Ce que les diplomates chinois font, c’est de défendre l’image de la Chine, de défendre l’intérêt national de la Chine. 

Q : Ça veut dire qu’il faut renforcer le travail des médias chinois. Une avant-dernière question : il y a quelques jours, le Ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, dans une interview, expliquait et déclarait que le monde d’après, après la crise du coronavirus, serait peut-être pire que le monde d’avant. Partagez-vous ce pessimisme, d’une part ? Que faudrait-il faire pour éviter que ça se produise ? Et enfin, qu’est-ce que la Chine peut apporter pour ramener un peu d’harmonie dans ce monde qui semble, malgré tout ce que vous disiez tout à l’heure, quand même très fragilisé ?

R : Les Chinois sont plutôt optimistes. Bien sûr, le monde d’après l’épidémie ne serait certainement pas le monde d’avant l’épidémie. Mais cela dépend de ce que nous faisons. Nous devons faire des efforts pour que ce monde après l’épidémie soit meilleur que le monde d’avant. Je pense que cela demande la solidarité de tous les pays du monde, au lieu de l’affrontement, de la confrontation, qui se passent comme aujourd’hui. Vous connaissez, ce que la Chine préconise, c’est la communauté de destin pour l’humanité. Ce n’est pas un slogan, c’est notre vision, c’est notre souhait. Parce que nous pensons que c’est la seule solution pour que le monde soit meilleur qu’auparavant. Dans cette vision, on préconise la solidarité, la coopération, le respect mutuel. Et bien sûr, il y a le développement vert, le développement partagé, le multilatéralisme... Tout cela, ce sont des valeurs très précieuses pour l’humanité et pour tout le monde. Et je pense que la France est d’accord avec la plupart de ses valeurs. Je pense que ce sont des valeurs universelles. Mais je pense que ce ne sont pas tous les pays qui veulent agir comme ça. Il y a des pays qui ont toujours une idée de la guerre froide. Et ils ont toujours peur de perdre leur pouvoir, leur hégémonie. Ils soupçonnent la Chine d’avoir l’intention de leur succéder dans l’hégémonie mondiale. Mais à vrai dire, la Chine ne s’y intéresse pas. Tout ce que nous faisons, vous voyez, ce n’est pas prétendre à l’hégémonie, c’est pour promouvoir la coopération internationale, même dans notre initiative « la Ceinture et la Route », c’est pour promouvoir un développement commun aux pays en développement qui manquent de moyens, de ressources, de financement pour construire des infrastructures, pour créer des emplois. Maintenant, c’est la Chine qui a pris l’initiative de faire ça, mais nous espérons que les pays européens qui sont des pays développés puissent nous rejoindre. On fait ensemble. Cela sera beaucoup plus efficace. Je pense que cette épidémie nous a donné des leçons quand même. C’est qu’il faut poursuivre un développement vert et durable. Il faut poursuivre la coopération internationale. Il faut préconiser le multilatéralisme. 

Q : Ma dernière question, vous avez dit dans vos derniers propos que les objectifs que défend la Chine sont partagés en grande partie par la France. Il y a un domaine dans lequel peut-être la Chine et la France ont beaucoup à travailler ensemble, c’est l’Afrique. L’Afrique est en train d’être touché progressivement par le coronavirus. C’est un continent qui a beaucoup plus de fragilités que beaucoup d’autres à travers le monde. La question de l’endettement des pays africains va se poser avec encore plus de difficultés, parce que si ces pays doivent lutter contre le coronavirus avec une économie qui est très fragilisée, avec un poids de la dette relativement important, dans quelle mesure Chinois, Français et plus généralement peut-être l’Europe peuvent travailler en commun pour justement apporter une réponse peut-être nouvelle pour le développement de l’Afrique ?

R : L’Afrique, c’est notre ami stratégique. Vous connaissez très bien les relations sino-africaines. Une fois sortie de l’épidémie, la Chine aide tout de suite les pays africains à lutter contre et à prévenir l’épidémie de Covid-19. Jusqu’à aujourd’hui, nous avons déjà fourni des aides à tous les pays africains qui ont des relations diplomatiques avec la Chine. Et nous avons déjà envoyé quelque 5 équipes médicales aux pays africains pour les aider à renforcer le système sanitaire contre cette épidémie. Les experts, les épidémiologistes chinois ont fait des échanges d’expériences aussi avec leurs collègues en Afrique. Vous pouvez vous rappeler qu’en 2014-2015, la Chine a beaucoup fait pour aider l’Afrique à lutter contre l’Ébola. On a même construit deux laboratoires au Sierra Leone et au Liberia. Cette fois-ci, c’est la même chose. La Chine n’hésite pas à voler au secours aux pays africains dans la lutte contre l’épidémie. 

Bien sûr, l’endettement de l’Afrique, c’est un problème très important qui a duré depuis des dizaines d’années. L’endettement de l’Afrique ne date pas d’aujourd’hui. Il existe depuis leur indépendance. Et il a été accentué, surtout dans les années 80 du siècle dernier. Vous connaissez, en Chine, depuis la création du Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC) en l’an 2000, nous commençons déjà à réduire, à annuler les dettes africaines vis-à-vis de la Chine. Ce mécanisme de coopération tient une conférence ministérielle tous les trois ans, et à chaque conférence ministérielle, le gouvernement chinois sort des mesures de réduction de dettes des pays africains. Et d’ailleurs, la Chine investit beaucoup maintenant et fait plus de crédits aux pays africains pour construire des infrastructures qui sont rentables, qui peuvent créer des valeurs, qui peuvent améliorer l’environnement d’investissement des pays africains. Et la Chine n’oblige jamais les pays africains de rendre l’argent. Même s’ils ne sont pas capables, on discute toujours bilatéralement pour mieux arranger les dettes. 

Et effectivement, d’après des recherches des think-tanks des pays occidentaux, la part des dettes des pays africains vis-à-vis de la Chine ne représente pas une grande part dans leur endettement total. Généralement, cela fait autour de 10%. Peut-être pour quelques pays un peu plus haut, pour d’autres beaucoup plus bas. La plupart des dettes des pays africains sont dues aux pays développés, aux institutions financières multilatérales et aux banques privées. Ce sont de l’argent qu’ils ont emprunté dans le marché financier du monde. Donc, je pense que maintenant, à l’heure actuelle, bien sûr, on doit faire des efforts pour alléger le fardeau de la dette des pays africains. Récemment, le G20 a fait une initiative de suspendre le service des dettes des pays africains. Je pense que c’est une très bonne initiative. Le Président Emmanuel Macron a aussi fait une initiative. Mais je pense que maintenant, ce qui est le plus urgent, c’est d’aider les pays africains à renforcer leur système sanitaire pour mieux se prémunir contre le fléau, contre le prochain afflux de l’épidémie. Aujourd’hui en Afrique, il n’y a pas encore beaucoup de cas, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas beaucoup de cas. Donc, on doit être vigilant. On doit faire des préparations. 

Q : Tout à fait. Merci beaucoup. 

R : Je vous remercie aussi. C’est une très bonne conversation.

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